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Trente sept centimètres. C’est la longueur qui sépare l’Adria Twin SP (5,99 m) du nouvel Adria Twin SPX (6,36 m). Quels avantages attendre de ce supplément d’espace ? C’est ce que nous avons voulu savoir en prenant le volant ce fourgon Adria SPX durant plusieurs jours.

Sans cesse amélioré, l’Adria Twin SP demeure une solide référence sur le dynamique marché du fourgon devenu en l’espace de cinq ans un nouveau territoire d’exploration et de conquête pour les grandes groupes industriels. Avec des fortunes diverses. Certains ont rapidement jeté l’éponge, tandis que d’autres s’accrochent ou s’apprêtent à y venir.

Adria poursuit la route sur laquelle il s’est engagé depuis plus de dix ans. La sortie du nouvel Adria Twin SPX, dans la foulée de l’Adria Twin SL (collection 2011), ouvre la voie à des fourgons aménagés plus imposants (6,36 m) mais aussi plus confortables. Une sorte de pont jeté entre le camping-car traditionnel et le fourgon spartiate et passe-partout.

Sur les chemins étroits

Long de 6,36 m, l’Adria Twin SPX a sans doute perdu de sa capacité à se fondre dans le paysage, comme son illustre aîné (Twin SP), plus court de 37 cm. Pas la même agilité non plus à faire demi-tour ou stationner en urgence à la place d’une voiture qui viendrait à quitter son emplacement. Tout cela est vrai.

Son porte-à-faux réduit et sa largeur de 2,05 m ouvrent tout de même de belles opportunités, impossibles à réaliser avec un profilé ou intégral. Il est ainsi possible, comme nous l’avons expérimenté, de sortir des routes trop fréquentées et s’engager sur des chemins étroits, pas toujours très carrossables. Le plaisir de la découverte reste entier et n’est pas contredit par les dimensions –encore raisonnables- de l’Adria Twin SPX.

Plus long et aussi plus lourd, le nouvel Adria Twin SPX accuse un poids à vide en ordre de marche de 3025 kg, contre 2856 kg pour l’Adria Twin SP, développé sur la base d’un fourgon Fiat 33 L (3300 kg de PTAC). Etant donné les caractéristiques techniques du SPX, Adria a retenu le Fiat Ducato 35 H (PTAC de 3500 kg), sur lequel les essieux AV et AR sont renforcés.

La charge utile est calculée à 475 kg, ce qui apparaît suffisant dans le cadre d’un usage en couple, y compris si vous jouez les déménageurs comme nous invite à le faire la soute modulable, accessible sur toute la hauteur par l’intermédiaire des deux portes ouvrantes à l’arrière.

Un grand lit de 155 x 195 cm

D’une manière générale, l’Adria Twin SPX a su répondre à toutes nos attentes et même les dépasser pour le rangement. Que ce soit au travers de la soute sous le lit transversal, les multiples tiroirs, le coffre sous banquette, la penderie et les placards de pavillon (profondeur 26 cm en dînette), beaucoup de solutions s’offraient à nous.
C’est une évolution majeure par rapport à l’Adria Twin SP, sur lequel on rencontrait des difficultés à tout caser. On charge également des objets longs (surf, planche à voile) en les glissant dans le coffre et le couloir, le temps du voyage. Un petit portillon intérieur facilite cette manœuvre.

L’autre évolution souvent mise en avant sur le SPX, c’est la taille du couchage qui atteint, à hauteur d’épaules, une largeur de 155 cm (SPX). Le confort doit beaucoup au très bon matelas à ressorts (13 cm d’épaisseur) posé sur un sommier à lattes. Un lanterneau de 60 x 40 cm ventile la chambre.
Reste la question de l’accès au lit, bien trop haut (88 cm) pour s’affranchir complètement d’un marchepied…



Un cabinet de toilette étriqué

Le Twin SPX est en mesure d’offrir une troisième place nuit, après modification de la dînette en couchage d’appoint. Comme toujours en pareil cas, le résultat n’est guère probant et s’apparente plus à une juxtaposition de coussins disparates qu’à un véritable nid douillet.

Mais plus que lit de dînette, c’est la salle d’eau de l’Adria SPX qui concentre l’essentiel des critiques déjà formulées à l’encontre de l’Adria SP : espace étriqué et rideau de douche ceinturant partiellement le compartiment. Bref, le constructeur slovène n’a pas profilé des centimètres supplémentaires offerts par le SPX pour revoir sa copie. C’est d’autant moins compréhensible qu’il disposait sur le Twin SL (6,36 m – lits jumeaux sur soute) d’une solution toute trouvée et bien meilleure. La vasque coulisse en effet le long d’un rail et libère l’espace de douche.

On l’aura compris, l’Adria SPX associe le très bon et le moins bon. Il ne manquerait pas grand-chose pour en faire le plus formidable des camping-cars.

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