Ils poussent comme des champignons au sommet des fourgons, les toits relevables arrivent en force cette saison ! Dans un même élan collectif, une vingtaine de constructeurs proposent un toit relevable, de série ou en option, sur leurs fourgons. Cette chambre supplémentaire à l’étage, accessible par une échelle depuis la dînette, permet de démultiplier le nombre de places nuit à l’étape.
Après les vans, les fourgons à toit relevable
La traditionnelle distinction entre vans et fourgons prend du plomb dans l’aile. Les premiers, les vans aménagés de moins de 2 m de haut (VW T6, Renault Trafic, Ford Transit Custom, Citroën Jumpy…), sont naturellement équipés d’un toit relevable pour s’y tenir debout et proposer un lit de toit. Les seconds, les fourgons aménagés de type Fiat Ducato, se distinguaient jusqu’ici par leur habitacle carrossé, et une hauteur extérieure dépassant 2,50 m pour le gabarit standard H2. Les collections 2021 marquent un tournant dans la segmentation des véhicules de loisirs avec l’arrivée massive de fourgons aménagés à toit relevable.
Disons-le tout de suite, le toit relevable sur un fourgon carrossé n’est pas nouveau. Dès 2008 les constructeurs allemands, Hymercar, les marques sœurs Pössl et Globecar proposaient un toit relevable en option sur Fiat Ducato et ses clones Citroën Jumper, Peugeot boxer. Une innovation technologique largement favorisée par l’arrivée du nouveau Ducato en 2006.
Ces dernières années, plusieurs marques ont intégré le toit relevable à leur catalogue. En 2017, Pilote, Bavaria, ont été les premiers aménageurs français à proposer un toit relevable en option sur base Ducato. Hanroad également avec son éphémère gamme Cross. Suivis de Westfalia en 2018 sur le Columbus 540, puis Dreamer (D43 Up), Laika (Kosmo) et Bürstner (Campeo) la saison dernière. Mais c’est véritablement en 2020/2021 que le toit relevable prend son envol.
Une vingtaine de marques en concurrence
Figure de proue de cette révolution, le groupe Trigano effectue un tir groupé. Le toit relevable arrive en option chez Challenger, Chausson, CI, Roller Team et McLouis. Conçu par l’allemand Reimo, il est proposé en option pour un tarif de 4.890 € à 5.490 € selon la couleur. D’autres marques du groupe l’adoptent de série : Benimar sur le B105 (5,41 m, 48.000 €), ainsi que les 7 modèles de la nouvelle gamme Davis View chez Karmann-Mobil.
Ultime fait d’armes dans la galaxie Trigano, Adria vient de présenter un toit relevable totalement inédit (conçu par un constructeur de bateau), associé à un skyview, sur son modèle 640 SGX Sports Edition. Les marques allemandes Knaus et Weinsberg ne sont pas en reste, elles entrent dans l’arène avec un toit optionnel parmi les plus équipés (4.000 €) : toile à ouverture panoramique, tablettes latérales avec recharge smartphone à induction, prise USB, bouche de chauffage, éclairages Led et lanterneau au plafond…
Côté groupe Rapido, la marque Dreamer propose un toit relevable de série associé à un skyview sur son modèle D43 UP (5,41 m). Mais Westfalia frappe encore plus fort, compatible avec l’option skyview, l’aménageur élargit l’option toit relevable aux 3 modèles Columbus (5.032 €) et propose l’option supplémentaire de commande électrique du toit (2017 €).
Malibu lance une gamme dédiée de 9 modèles (family-for-4), tous équipés de toits relevables de série. Chez les marques précurseurs, Hymer Camper Vans rajoute un lanterneau au toit relevable du Sydney et présente un deuxième modèle équipé de série : Free 540 Blue Evolution. L’option a toujours cours chez Pössl et Globecar (4.401 € lanterneau inclus), Pilote et Bavaria (4.900 €), Laika le décline en Kosmo et Ecovip (4033 € à 5040 €), Bürstner sur Campeo et Eliseo (5.032 €).
On notera que les deux aménageurs leaders du marché français, Campérêve et Font Vendôme, ne présentent pas pour l’instant de fourgons avec toit relevable dans leur catalogue.
À SUIVRE : La contagion du van