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Déjà cinq ans que la marque allemande Roadcar a fait son entrée sur le marché du fourgon. Positionnement économique, offre courte et ultra-simple à configurer, le constructeur recherche l’efficacité à prix serré. Promesse tenue ? Marie et Corentin qui voyagent autour du monde depuis deux ans à bord d’un Roadcar R540 (déjà 63.000 km et 26 pays à leur actif) sont probablement les mieux placés pour répondre à cette question !

Marie et Corentin, devant leur fourgon baptisé Sam.

Lorsqu’ils ont commencé à rêver à leur projet de tour du monde en fourgon, Marie et Corentin n’y connaissaient pas grand-chose. Ils savaient seulement qu’ils disposaient d’un budget serré, qu’ils voulaient un fourgon complet (lit permanent, douche à l’intérieur et cuisine) et compact. Déjà, à l’époque, c’est un guide d’achat publié sur fourgonlesite.com qui les met sur la piste du Roadcar R540.

« C’était le fourgon le moins cher et il avait l’avantage d’avoir un couchage de bonne largeur, quasiment sans rétrécissement en pied. Il avait aussi une réserve d’eau supérieure à ses concurrents, un frigo à compression de plus grande capacité et une meilleure charge utile*. On a acheté un modèle d’exposition chez un concessionnaire qui nous a fait un super prix. On n’aurait jamais pensé pouvoir prétendre à un tel niveau d’équipement à ce budget. Au Québec où nous vivions alors, les tarifs sont vraiment beaucoup plus élevés. »

* Des arguments qui sont toujours d’actualité comme le montre notre tableau comparatif en 2020.

Quand on vit à temps plein dans son fourgon, on en fait un véritable cocon.

Un gabarit parfaitement adapté

Compte tenu de leur projet de tour du monde, ils tenaient également beaucoup à la compacité de leur fourgon pour des questions de maniabilité et de facilité de stationnement.

« On a toujours réussi à se garer, même dans les grandes capitales. On est resté 10 jours à Tokyo et on n’a jamais eu de difficultés à stationner. Par rapport à l’empattement et au rayon de braquage aussi, c’est un vrai plus. Sur tout notre périple, on ne s’est retrouvés coincés que deux fois. Avec un fourgon de 6,00 m, ça aurait vraiment été plus compliqué ! Pour nous, être complètement libres d’aller où bon nous chante justifie pleinement d’avoir un peu moins d’espace à l’intérieur. »

Sur la route de Marie et Corentin, les Émirats Arabes Unis. Là non plus, pas de difficulté de stationnement.

Vivre dans un espace réduit est une question d’habitude et d’organisation. Leur astuce pour partager l’espace est simplissime : quand l’un s’active, l’autre reste tranquille. Côté volume de chargement, ils ne se privent de rien. « On continue de s’étonner de ne jamais manquer de place quand on revient de faire les courses. On a installé quatre caissons de bois dans la soute et de quoi fixer deux trottinettes sous le sommier. On voyage avec de nombreuses pièces de rechange au cas où (filtre à huile, pompe à eau…), une caisse à outil et pas mal de matériel. Chaussures de randonnée, palmes, masques et tubas pour le snorkeling, tout rentre ! »

Voyager au bord d’un fourgon de 5,41 m implique de rationnaliser les espaces. Avec une bonne organisation, Marie et Corentin ne se privent de rien.

Étonnamment robuste !

Quand on leur demande quel bilan ils font après deux ans d’usage intensif de leur fourgon, c’est un cri du cœur de la part de Marie : « Il est étonnamment robuste ! ». Seule casse à déplorer : la moustiquaire de porte latérale et un store de lanterneau. Deux pièces réputées fragiles et de facture identique sur tous les modèles du marché ou presque.

Et Corentin de renchérir : « On nous avait conseillé d’emporter une bonne caisse à outil pour pouvoir resserrer une vis par ci, réparer un bouton de porte par-là, etc. Au final, nous n’avons jamais eu à nous en servir. Rien à bouger. Pourtant, vu les pays que nous avons traversé, notre fourgon a souvent été malmené. »

Malmené par le réseau routier parfois très dégradé, mais aussi par les éléments climatiques. 40 °C et 90 % d’humidité au Japon, jusqu’à -30 °C au Canada, Sam – car c’est son petit nom – n’a jamais flanché. « Par grand froid, nous avons juste rajouté un tapis de mousse de 2 cm d’épaisseur sur le sol et un rideau isolant le long des portes arrière. Avec le chauffage réglé sur 2 (il peut aller jusqu’à 5), nous avions déjà 15 °C à l’intérieur*. Bien sûr, nous avions vidé les réservoirs d’eau car ils ne sont pas isolés et le froid était vraiment extrême. »

* L’isolation des fourgons Roadcar a encore été améliorée depuis (voir encadré).

Même sous les grands froids du Canada, Marie et Corentin ont apprécié la vie à bord de leur Roadcar R540.

Un presque sans-faute

Que préfèrent-ils dans leur Roadcar R 540 ? Marie évoque la luminosité. « Avec les deux lanterneaux, les baies sur les portes arrière et à l’avant, on a le sentiment de vivre dehors même quand on est dedans. » Corentin, quant à lui, apprécie particulièrement que les baies soient teintées. « On fait toujours étape en pleine nature et on aime se sentir à l’abri des regards indiscrets. » La position du frigo aussi, en bout de meuble, juste à l’entrée. « On peut y accéder aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Pour nous qui vivons beaucoup dehors, c’est super pratique. » Et la roue de secours comprise dans le pack Châssis, « indispensable quand on sort des sentiers battus comme nous le faisons ».

À leurs yeux, Sam n’aurait donc aucun défaut ? Nos deux baroudeurs reconnaissent l’inutilité des trois feux en cuisine et le côté peu pratique de la table de dînette, trop étroite et trop longue, qu’ils ont d’ailleurs changé eux-mêmes. Deux points auxquels le constructeur a depuis apporté des modifications (voir encadré).

Ils citent également l’unique bonde d’évacuation de la douche et les baies type caravane. « On stationne rarement parfaitement à plat, du coup on utilise une raclette pour mieux évacuer la petite quantité d’eau qui peut rester dans le receveur. Pour les ouvrants, on s’est parfois fait la réflexion que les baies caravane pouvaient sembler faciles à forcer de l’extérieur mais, en même temps, nous n’avons jamais rencontré le moindre problème de sécurité. On sait que sur un modèle plus cher, on pourrait avoir deux bondes d’évacuation et des baies affleurantes mais, de notre point de vue, ça ne suffirait pas à justifier le surcoût. »

 

Rentrés en France temporairement à l’occasion du confinement, Marie et Corentin n’attendent qu’une chose : reprendre la route. Départ prévu début septembre pour aller retrouver Sam qui les attend sagement à l’abri au Canada, à la frontière des États-Unis. De là, si tous les voyants sont au vert, cap vers le sud pour boucler leur tour du monde. Pour les suivre, c’est ici.

 

Le Roadcar R540 en 2020

Marie et Corentin voyagent à bord d’un Roadcar R540 année 2017. Si l’aménagement est resté identique depuis, les nouveaux modèles ont connu quelques évolutions sur le plan de la construction et de l’équipement.

Depuis 2019, les fourgons Roadcar sont construits à Isny (Allemagne), aux côtés des fourgons D-Line de Pössl, n° 1 du fourgon en Allemagne dont la qualité des produits est reconnue de longue date. Ils adoptent ainsi les standards de fabrication de leurs aînés pour une meilleure isolation du plancher (Stydordur) et du toit (Styrodur + mousse polyuréthane). Ils partagent également un certain nombre de pièces et de schémas techniques, garantissant ainsi un dépannage facilité et accéléré.

Côté équipement, le Roadcar R540 est désormais équipé d’un frigo 90 l avec position nuit – réduction du bruit et de la consommation –, d’un réchaud deux feux en cuisine et d’une nouvelle table plus large et plus stable, identique à celle d’un Pössl Roadcamp.

Le mobilier arbore de nouvelles lignes et le lavabo du cabinet de toilette se fait fixe plutôt que rabattable en même temps que le compartiment gagne en volume. On trouve également à son bord des spots et chargeur USB Dometic repositionnables sur rail.

 

Initialement proposé sur Fiat Ducato (38.999 €), il est maintenant également disponible sur Citroën Jumper (37.999 €). Équipé des packs Châssis (2.349 €) et Confort (1.099 €), il présente un excellent niveau d’équipement, qui comprend notamment – outre les classiques clim, airbag, régulateur de vitesse…) – le réservoir de carburant 90 l ou un alternateur renforcé et un booster de batterie pour une recharge plus rapide en roulant

À noter parmi les options possibles, le toit relevable avec couchage double (environ 4.300 €).

Fiche technique Roadcar R540 (2020)

  • Prix : à partir de 37.999 €
  • L x l x h : 5,41 x 2,05 x 2,58 m
  • Porteur : Citroën Jumper (également disponible sur Fiat Ducato)
  • Empattement : 3450 mm
  • Motorisation : 2,2 l / 120 ch. (Euro 6 D)
  • PTAC / CU : 3300 / 720 kg
  • Places CG : 4
  • Places nuit : 2 (+ 1 en option)
  • Réfrigérateur : 90 l à compression
  • Eau(x) propre/usées : 110/92 l
  • Chauffage : Truma C4
  • Batterie cellule : 95 Ah
  • Lit transversal arrière : 133/130 x 195 cm
  • Lit de dînette (option) : 84/76 x 185 cm

Pack Châssis (2.349 €)

  • Réservoir 90 l
  • Roue de secours
  • Climatisation cabine manuelle
  • Rétroviseurs électriques et dégivrants
  • Régulateur de vitesse
  • Pré-équipement radio
  • Sièges passager réglables en hauteur
  • Sièges cabine Captain Chair
  • Airbag passager
  • Traction+
  • Volant cuir
  • Eclairage de jour LED
  • Alternateur renforcé 220 Ah
  • Booster de batterie cellule 25 A

Pack Confort (1.099 €)

  • Marchepied électrique
  • Moustiquaire porte latérale
  • Lanterneau Midi-Heki au-dessus de la dîentte
  • Rideau occultant cabine
  • Équipement de douche (rideau + pommeau)
Partenaire Campérêve