C’est en Grèce, sur les terres d’Hermès, le dieu du voyage, que Volkswagen a convié la presse pour un premier galop d’essai de son nouveau Transporter. Cette septième génération délaisse son usine de fabrication historique d’Hanovre pour être assemblée en Turquie, aux côtés du Ford Custom, son nouveau cousin technique. Impressions de conduite, prix, équipements… On vous dit tout sur le dernier-né des utilitaires « VéWé ».
Une page se tourne pour l’iconique Transporter. Produit à plus de 10 millions d’unités depuis le lancement de sa commercialisation en 1950, l’utilitaire VW ouvre un nouveau chapitre de sa longue histoire. Dans le cadre du partenariat industriel qui lie Ford et Volkswagen, sa fabrication est désormais délocalisée en Turquie. Au même titre que la fourgonnette Caddy ou le pick-up Amarok. Quant à l’usine d’Hanovre en Allemagne, elle se concentre désormais sur l’ID Buzz (base MEB 100% électrique) et le Multivan (plateforme MQB).

Une identité VW préservée … sur la face avant
Esthétiquement parlant, le VW Transporter se démarque du Ford Custom essentiellement par sa face avant. Une bouille toute en rondeur, souriante, qui tranche avec celle plus agressive du Ford Custom.
La grille de calandre se montre ici plus étroite. Les lignes du capot et du bouclier moins anguleuses. Fuselés, les feux LED rappellent quant à eux ceux du Multivan. L’identité VW s’arrête à peu près là. Car vu de profil et de dos, la ressemblance entre les deux véhicules est confondante.

Le nouvel utilitaire Volkswagen est proposé dans un large panel de variantes : tôlé, vitré, avec cabine approfondie + cloison droite ou en L, en version courte L1, longue L2 et même surélevée H2 ou en châssis-cabine à benne à partir de l’an prochain. La navette VP, pouvant accueillir jusqu’à neuf personnes à son bord, prend quant à elle l’appellation Caravelle.
Un gabarit plus imposant que le T6.1
On l’a déjà dit, le nouveau VW Transporter propose un gabarit plus long de 14,6 cm par rapport son prédécesseur, le T6.1. Il s’étire ainsi sur 5,05 m de long en version courte (empattement de 3,10m) ou 5,45 m en version longue (empattement de 3,50 m). La largeur hors rétroviseurs progresse également, passant de 1,90 m à 2,03 m, soit 12,8 cm supplémentaire.
A l’intérieur, au bénéficie des aménageurs, la largeur maximale entre les passages de roues atteint désormais 1,39 m, soit 14,8 cm de plus. Quant à la hauteur, elle est annoncée à 2 mètres pile par VW, contre 1,99 m auparavant.

Malgré ces dimensions en hausse, le nouveau Transporter en version L1H1 propose un espace de chargement au volume utile identique à son prédécesseur : à savoir 5,8m3. Un volume qui pourra grimper jusqu’à 9m3 sur la version longue et rehaussée.
Une gamme de moteur complète : diesel, électrique ou hybride
Châssis, moteurs, transmissions, suspensions… On s’en doutait : les synergies entre les deux véhicules sont nombreuses. Le Transporter troque tout d’abord son bon vieux bloc diesel TDI contre un 2 litres EcoBlue. Si le nom TDI étiquette toujours ces moteurs, c’est bien une mécanique d’origine Ford dont il s’agit. Elle se décline en trois niveaux de puissance : 110 ch, 150 ch et 170 ch. Seul le 136 ch, disponible chez Ford, n’est pas retenu par VW.

Pour la première fois, Volkswagen décline aussi son van en motorisation électrique, sous la dénomination e-Transporter / e-Caravelle. Deux niveaux de puissance sont au programme : 136 ch et 286 ch. La batterie offre une capacité de 64 kWh, pour une autonomie maximale annoncée entre 315 et 330 km selon la version (cycle WLTP). Enfin, une version hybride rechargeable est attendue pour 2026. Celle-ci s’appuiera là encore sur la technologie Ford, associant un moteur essence de 2,5 litres à un électromoteur, pour une puissance cumulée de 233 ch. La batterie de 11,8 kWh de capacité autorise un peu moins d’une soixantaine de kilomètres en mode purement électrique.
Impressions de conduite
Lors de notre essai, c’est une version 170 ch avec boite auto (BVA) qui nous a été mis à disposition. Grâce à la fonction mains libres, qui gagne du terrain dans les utilitaires, on démarre le véhicule la clé dans la poche, en appuyant simplement sur le bouton Start/Stop disposé à gauche de l’écran central.

Malgré son format plus long et sa prise de muscles en largeur, le nouveau Transporter reste agile sur route. Son rayon de braquage – 11,9 m sur la version courte – est d’ailleurs identique à l’ancien T6.1. Et si les suspensions se montrent fermes, le comportement routier, aidé par la direction électrique, se révèle précis.
Grâce à un couple élevé de 390 Nm, le moteur 4 cylindres délivre des accélérations et des relances franches, tout en sachant rester discret à l’oreille. On a ici la possibilité de choisir son mode de conduite entre « Normal », « Sport » (pour un surcroit de nervosité), « Eco » (favorisant le passage des rapports à bas régime), « Slippery » (adapté aux chaussées glissantes) ou encore « Tow/Haul » (en cas d’attelage avec une remorque).
Pour le passage des vitesses, oubliez ici la boite à double embrayage DSG 7 du T6.1. On profite de la boite d’origine Ford à convertisseur de couple, dont la commande est située sur le commodo droit du volant. Plaisante, celle-ci gère efficacement et en douceur les passages de rapports. Cette version turbo-diesel avec BVA du Transporter reste peu gourmande en carburant. Sur un peu plus de 100 km de réseau secondaire, nous avons relevé une moyenne de 8,3 l. / 100 km. Le point noir ici, c’est la faible capacité du réservoir de carburant (55 L). Un volume qui devrait être porté à 70 L à l’avenir, comme le Ford Custom (option).
Station multimédia intuitive

En cabine, l’instrumentation numérique donne accès à deux écrans digitaux : un tableau de bord de 30 cm ou 12’’ au design « Digital Cockpit », dont on peut paramétrer l’affichage, et un système multimédia de 33 cm ou 13’’, regroupant diverses fonctions (GPS, couplage Android Auto / Apple CarPlay, musique, radio…). Depuis l’écran central, la navigation dans les différents menus se veut intuitive. Petit détail qui nous semble à revoir toutefois : le fléchage du GPS, en blanc, n’apparaît pas très lisible sur la carte. Ce qui perturbe un peu le trajet.
Comme le Custom, la console centrale conserve quelques boutons permettant un accès direct à certaines fonctions, comme la climatisation, les différents modes de conduite ou le dégivrage du pare-brise. Pour le reste, l’habitacle fournit des rangements variés, aussi bien sur la planche de bord que sous la banquette passagers.
Un tarif supérieur au Ford Custom

En finition standard, le Transporter se montre correctement loti (voir détails plus bas). Mais la finition supérieure « Business », plus chère de 1250 €, emportera sans nul doute l’adhésion, en ajoutant quelques indispensables, comme la climatisation et la roue de secours, ainsi que la préparation à l’attelage.
Au niveau des tarifs, en motorisation diesel, le nouveau Tranporter version tôlée est disponible à partir de 37.560 € HT (L1H1 / 110 ch / BVM), contre 33.520€ HT pour le Custom avec une configuration plus ou moins semblable. A ce tarif, il manque tout de même à l’utilitaire Ford l’extension de garantie 5 ans / 150 000 km (+2125 € en option), proposée d’origine sur le Transporter.
Le nouveau VW Transporter face à ses concurrents
En 150 ch BVA finition Business, configuration qui devrait représenter le gros des ventes, le Volkswagen Transporter L1H1 est commercialisé à 41.840 € HT. Comment se situe-t-il par rapport à ses principaux concurrents ? Voici un bref aperçu :
- Citroën Jumpy M 145 ch BVA (2,76 T) – à partir de 34.272 € HT
- Renault Trafic Advance L1H1 150 ch BVA (2,8 T) – à partir de 36 200 € HT.
- Ford Custom Trend L1H1 150 ch BVA (3,2 T) – à partir de 38.990 € HT
L’avis de Fourgonlesite.com
Le nouveau Transporter se montre agréable à conduire, offrant des performances routières de bon standing et une ergonomie plaisante en cabine. Reste son prix, élevé par rapport à ses concurrents, et certains points perfectibles (capacité du réservoir de diesel, câbles apparents à l’arrière, climatisation optionnelle…)
Que penseront les aménageurs de van de ce nouveau Transporter ? Son design chagrinera sans doute les nostalgiques du T6.1. Et coiffé d’un toit relevable, sa hauteur dépassera irrémédiablement les deux mètres ; le seuil pour rester en classe 1 au péage et avoir accès à la plupart des parkings à portique ou souterrains. Mais le Custom est dans le même cas de figure… Le volume exploitable pour l’aménagement est en tout cas un point positif. En largeur, comme en longueur, on gagne ici de précieux centimètres.

On aime
- Agrément de conduite
- Large variété de moteurs
- Ergonomie de la cabine
- Volume utile important
- Station multimédia plaisante
On aime moins
- Petit réservoir de 55 L
- Climatisation renvoyée en option
- Finitions de l’espace de chargement
- Prix élevé

FICHE TECHNIQUE – VOLKSWAGEN Transporter L1H1
- Longueur : 5050 mm
- Largeur : 2030 mm / 2,275 mm avec rétroviseurs déployés
- Hauteur : 2006 mm
- Empattement : 3100 mm
- Volume utile : 5,8 m3
- Dimensions utiles (L x l x h) : 2602 x 1427 x 1777 mm
- PTAC : 2800 kg
- Charge utile : 752 kg à 860 kg selon motorisation et transmission
- Capacité du réservoir : 55 L
- Moteurs : 2 litres TDI 110, 150 ou 170 ch
- Transmission : traction ou 4×4
- Vitesse maximale. : 175 km / h
- Garantie : 5 ans / 150 000 km
- Équipements de série : phares et feux de jour à LED, frein de stationnement électrique, station multimédia à écran tactile 13’’, Digital Cockpit, volant cuir multifonctions , aide au stationnement arrière, aide au maintien dans la voie, fonctionnement automatique des essuie-glaces, lecture des panneaux de signalisation routière et avertisseur de circulation à contresens, régulateur de vitesse avec limiteur prédictif, aide au freinage d’urgence avec détecteur de piétons &cyclistes et assistance d’évitement et de braquage, rétroviseurs électriques dégivrants et rabattables manuellement, 2 éclairages LED & 6 œillets d’arrimage dans l’espace de chargement, cloison en métal avec ouverture vitrée, etc.
- Options disponibles* : augmentation du PTAC à 3025 kg / 3300 kg (791 € / 1581 €) ; parechocs, rétroviseurs & poignées extérieurs peints dans la teinte du véhicule (614 €) ; porte latérale coulissante supplémentaire côté conducteur (498 €) ; peintures métallisées Graphite Dust, Light Grey, Mid Blue, Midnight Black, Warm Green (950 €) ; pack Aide à la conduite Plus avec caméra de recul et aide au stationnement AV/AR (675 €) ; jantes en alliage 16’’ argent (346,51 €), etc.
* Tarifs hors taxes. Certaines de ces options ne sont disponibles que sur la finition Business.
Modèle | Motorisation | Boite de vitesse | Transmission | Standard | Business |
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TRANSPORTER L1 | 2,0 TDI 110 ch | Manuelle | Traction | 37.560 € | 38.810 € |
2,0 TDI 150 ch | Manuelle | Traction | 38.600 € | 39.850 € | |
2,0 TDI 150 ch | Automatique | Traction | 41.840 € | ||
2,0 TDI 150 ch | Automatique | 4Motion | 45.340 € | ||
2,0 TDI 170 ch | Automatique | 4Motion | 46.440 € | ||
TRANSPORTER L2 | 2,0 TDI 110 ch | Manuelle | Traction | 38.420 € | 39.670 € |
2,0 TDI 150 ch | Manuelle | Traction | 39.460 € | 40.710 € | |
2,0 TDI 150 ch | Automatique | Traction | 42.700 € | ||
2,0 TDI 150 ch | Automatique | 4Motion | 46.200 € | ||
2,0 TDI 170 ch | Automatique | 4Motion | 47.300 € |