C’est un véhicule exceptionnel, entièrement dédié à l’aventure : filtration des eaux de surface, autonomie électrique totale, isolation renforcée en laine de coton et liège projeté, blindage des soubassements, suspension pneumatique… Prix final de ce modèle unique : 160 000 €.
Conduite par Sylvain Debord et Cécile Neaud, l’entreprise Wood & Van accompagne depuis 2019 les clients ayant des projets de voyages autour du monde : conseil et aménagement personnalisé.
Elle fait aujourd’hui la démonstration de son savoir-faire technique sur ce véhicule d’aventure développé sur un Volkswagen 4×4 (L2H1) 2,0 L 150 ch. et boite de vitesses automatique (BVA). Il sera capable d’évoluer sur tous les terrains difficiles, y compris ceux de l’Islande, où Sylvain Debord et Cécile Neaud espèrent bien se rendre prochainement pout tester leur nouveau modèle.
Les meilleurs équipements
Pour répondre à toutes les contraintes, Sylvain Debord et Cécile Neaud ont sélectionné les meilleurs équipements pour leur véhicule, dont un système de filtration en amont du réservoir.
« En somme, nous avons deux réseaux d’eau, avec un traitement en amont ou en aval du réservoir selon les circonstances. En inversant des vannes, nous sommes en mesure de capter les eaux de surface – rivières et lacs-, et de les traiter efficacement avant de les envoyer dans le réservoir de 100 L. Il s’agit d’une purification par ultraviolets et d’une filtration mécanique par le biais de charbon actif et de cartouches retenant les particules de différentes tailles, 20, 5 et 1 microns » détaille Sylvain.
L’ensemble des systèmes permet de consommer l’eau du réservoir, une pratique généralement peu recommandée sur un van aménagé, mais totalement sécurisée ici.
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Arborant une jolie peinture Raptor résistant aux rayures, ce Volkswagen T6.1 (5,30 m de long) reçoit une suspension pneumatique de Seikel associée à une gestion Air Lift Performance 3P, comprenant un compresseur et une cuve protégée par un blindage aluminium de 8 mm. Grâce à la télécommande ou l’application, vous contrôlez indépendamment la pression d’air des quatre amortisseurs : 5 positions programmables (mémorisation de la pression).
38 cm de garde au sol
L’ensemble de ce dispositif, assez complexe et couteux (2 jours de montage et près de 8000 €), permet de gérer la garde au sol (20 cm d’amplitude) sur la route et les chemins. Au plus bas, vous passez sans risque sous les barres de hauteur à 2 m et les toises électroniques des autoroutes. À l’inverse, en position haute, le véhicule culmine à 2,10 m, dont 38 cm de garde au sol.
Ainsi équipé, le véhicule se montre stable à pleine charge – pas de déséquilibre de l’assiette sur l’arrière, en dépit de l’installation d’une roue de secours sur le hayon et du réservoir d’eau (100 L) à hauteur de l’essieu arrière.
Autre avantage de la suspension pneumatique, vous pouvez laisser vos cales à la maison. La fonction « auto level » vous garantit de passer une nuit à l’horizontal quel que soit le relief du terrain. Un vrai confort !
Autonomie électrique
Wood & Van ne lésine pas sur les moyens et prévoit de nombreux équipements susceptibles de garantir une large autonomie électrique. Et ça commence par trois panneaux solaires (345 W) utilisant des cellules PERC (Passivated Emitter and Rear Cell). Sans rentrer dans les détails, leur architecture particulière autorise des rendements élevés à des couts compétitifs. « Même par temps gris et pluvieux, nous en avons fait l’expérience, les panneaux délivrent 800 W dans la journée ».
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La panne de courant ne semble guère possible, vu les panneaux solaires, la batterie lithium 160 Ah (Victron Energy) et le super chargeur Orion 30 A. qui permet de recharger 100% de la batterie auxiliaire en roulant, via l’alternateur.
L’Islande réserve aux aventuriers des conditions de route difficiles. En prévision de possibles passages de gués, les voyageurs de Wood & Van ont remonté toutes les prises d’air, y compris celles du chauffage, de la boite de vitesses et du pont, sans compter celle du moteur avec l’installation d’un snorkel.
Et pour se sortir d’un mauvais pas, ils pourront compter sur le treuil électrique Seikel, dont le brin tressé résiste à une tension de 9 tonnes ! Par contre, ils n’auront pas le loisir de l’accrocher à un arbre. En Islande, il n’y a pas d’arbre ! Rien n’empêche l’utilisation d’une ancre de treuillage ou un rocher.