Qu’importe le nombre des années (75 ans), Jean-Pierre ne tient pas en place. A peine vient-il de rentrer d’un séjour à l’autre bout de la planète, en Alaska, que déjà il prépare une escapade de plusieurs mois dans les pays du Nord, Suède, Norvège et une boucle par les Pays Baltes. Un voyage effectué au volant de son fourgon Campérêve, un Magellan 642, un modèle récemment renouvelé pour bénéficier des derniers avantages du Fiat Ducato et passer à la boîte automatique , «à laquelle nous avons goûté lors d’un voyage en Amérique du Sud. C’est vraiment épatant». «Le bénéfice du grand réfrigérateur et de la moustiquaire coulissante sur la porte a aussi pesé dans la balance au moment du renouvellement ».
«Notre Campérêve affiche déjà 5 000 km au compteur, alors qu’il n’a que trois mois. Nous ne restons jamais très longtemps au même endroit. C’est l’essence même du camping-car que d’être itinérant. Nous l’avons équipé en conséquence d’une pile à combustible Efoy, ce qui nous assure une bonne autonomie électrique, et de GPL domestique. Ainsi, nous n’hésitons pas à partir plusieurs fois à la montagne en plein hiver».
Ce rythme effréné l’oblige à changer régulièrement de véhicule, tous les deux ans en moyenne. «J’anticipe le remplacement et prévois un budget en conséquence qui viendra s’ajouter au montant de la reprise ».
LA LOCATION AVANT L’ACHAT
Camping-cariste confirmé depuis plus de trente ans, propriétaire à plusieurs reprises de maxi camping-cars, Jean-Pierre Montblanc est venu tardivement au fourgon aménagé, après plusieurs expériences concluantes en location. «Aussi souvent que nous avons pu le faire à l’étranger, nous avons loué un fourgon aménagé. Cela nous a permis de tester la formule et en apprécier tous les avantages. La hauteur supérieure à 2 m nous gêne parfois un peu, à cause des barres de gabarit, mais dans l’ensemble nous arrivons à nous garer un peu partout. Et pour être encore plus discrets, nous avons commandé notre Campérêve Magellan 642 sans les fenêtres à l’arrière.
“La longueur idéale, pour nous, c’est 5,99 m. Au-delà, on perd l’avantage de la discrétion et la maniabilité. De toute façon, plus le modèle est grand, plus on embarque de choses inutiles”.
Pour Jean-Pierre, le fourgon s’impose aussi comme le choix de la raison. “Il faut le reconnaître, sur le plan économique, ça coûte moins cher, que ce soit pour le carburant, l’entretien ou les traversées en ferry. La simplicité de la carrosserie facilite aussi beaucoup les réparations quel que soit le pays où l’on se trouve”.
Avant le Campérêve Magellan, Jean-Pierre a roulé sa bosse sur Rapido V56. Ici à Samarcande, escale légendaire sur la route de la Soie.
LE CONSEIL DE JEAN-PIERRE
“Comme beaucoup de gens, au départ, nous avons choisi un grand camping-car en pensant que les petits-enfants allaient nous accompagner. Ce fut une erreur grossière. Le camping-car, ça ne les amuse pas très longtemps ! En conséquence, si je devais donner un conseil, je dirais qu’il faut choisir un modèle en pensant à soi et non pas aux autres. Sans perdre de vue qu’on ne vit pas dans un camping-car ou dans un fourgon aménagé comme à la maison. On ne peut exiger le même confort et prendre une douche tous les jours par exemple. Dans ce cas, il vaut mieux aller au camping”.