Depuis 1 an, Claudine et Laurent parcourent la France et l’Europe, à bord de leur van Nissan e-NV200 mû par un moteur 100% électrique. Si la recharge régulière de la batterie lithium-ion paraît peu compatible avec l’aventure en van aménagé, les 37.000 km au compteur de leur véhicule nous démontrent le contraire. Pour le couple de jeunes retraités, rouler en van électrique s’avère moins contraignant qu’il n’y paraît.
Zéro émission de CO2
Originaires de Colmar, Claudine et Laurent se sont convertis à l’électrique après que leur vieux Renault Trafic a été recalé au contrôle technique. Aidés par les primes à la conversion et à la casse (6.000 € + 2.500 €), leur choix s’est porté sur un Nissan e-NV200. La dimension écologique de ce véhicule 100% électrique concrétise un projet qu’ils mûrissaient de longue date.
Concernant l’impact environnemental des batteries qui leur revient souvent aux oreilles, ils rétorquent sans hésiter : « Entre pollution thermique et électrique, nous avons fait le choix de l’absence d’émission de CO2 dans l’air et d’un véhicule silencieux ».
« Tout est une question d’organisation »
Quand on leur demande comment concilier escapades natures, loin des centres urbains, et recharge des batteries, « Tout est une question d’organisation ! » répètent à l’envi ces deux passionnés de voyages. « Bien sûr, nous devons préparer notre parcours et localiser les bornes disponibles. Mais cela se fait très facilement aujourd’hui avec des applications comme chargemap ».
Claudine rappelle que l’anticipation des trajets n’est pas exclusive aux véhicules électriques, et évoque sa quête permanente d’endroits sécurisés lorsqu’elle voyageait seule avec sa fille. Tous ceux qui voyagent en van savent aussi qu’il est indispensable de faire régulièrement étape pour l’eau, l’électricité, la vidange.
Jusqu’à 250 km d’autonomie
Connaître et maîtriser l’autonomie des batteries se révèle essentiel à tout voyage en véhicule électrique. « Nous disposons d’environ 200 km d’autonomie, mais nous atteignons régulièrement 230 km voire 250 km. Cela dépend de la conduite. En van électrique, la clef est de ne pas rouler trop vite pour pouvoir aller loin, si on appuie trop sur le champignon, on fera beaucoup moins de kilomètres ».
“En van électrique, la clef est de ne pas rouler trop vite pour pouvoir aller loin. L’autonomie s’apprivoise. Par exemple, intégrer la descente d’un col dans son parcours est un moyen de recharger ses batteries tout en roulant !”
Leur rythme de retraités « qui ont le temps » s’accorde bien à leur mode de transport électrique. « L’autonomie s’apprivoise, avec l’expérience on gagne des kilomètres. Par exemple, intégrer la descente d’un col dans son parcours est un moyen de recharger ses batteries tout en roulant ! ». Pour cette raison Claudine et Laurent ne s’interdisent aucune destination, et surtout pas la montagne qu’ils affectionnent particulièrement.
« Contrairement au thermique, en roulant électrique on ne perd pas d’énergie. On se sert peu des freins, la décélération comme la descente régénèrent la batterie. Vous pouvez partir faire l’ascension d’un col à 50% de charge, arriver au sommet presque vide, en redescendant au point de départ vous aurez rechargé à 27%, sans passer par une borne », explique Laurent.
La jungle des bornes, des badges et des prises
Si trouver des bornes de recharge électrique n’est plus une difficulté en France, où 30.000 sont accessibles au public (réparties entre collectivités locales, parkings, hôtels, restaurants et station-service), le problème réside davantage dans leur disponibilité aléatoire et leur tarifs disparates. « On tombe parfois sur des bornes en panne. Cela nous a amené un jour à 0% de charge, heureusement nous avons pu rejoindre une agence Nissan. Donc même à 0%, il reste encore un peu de batterie pour rouler ! ».
« Quant aux tarifs, ils vont de la gratuité chez Ikea ou Géant, à des prix élevés dans certaines stations, quasi équivalent à celui d’un plein de carburant pour moins de kilomètres à parcourir. Sans parler de la diversité des réseaux selon la ville, la région, l’opérateur. A tel point que pour circuler en France et dans les pays limitrophes il faut prévoir une dizaine de badges ! ». Sur ces sujets, vous pourrez retrouver les retours d’expériences et états-d’âme de Claudine et Laurent sur leur blog : “voyage en véhicule électrique”.
Enfin le dernier point à prendre en compte, lors d’une escapade en van aménagé électrique, est la vitesse de charge. Le Nissan e-NV200 possède deux prises : Type 1 (de 3 à 7 kW en courant alternatif) et Type 4 CHAdeMO (courant continu rapide à 50 kW). La durée de charge varie selon le branchement et la puissance de la borne elle-même. « Avec la prise CHAdeMO, le recharge se fait en 1 heure en moyenne, avec la prise T1 il faut compter 7 heures ».
Si la complexité des branchements et puissances peut laisser pantois, Claudine et Laurent relativisent : « Dans tous les cas, même sans borne de recharge, on peut toujours se débrouiller avec une prise électrique domestique. La recharge est plus longue, mais facilement envisageable durant une nuit à l’étape, dans un camping ou chez un particulier ».
Caractéristiques techniques du Nissan e-NV200
- Date de lancement : juin 2014
- Lieu de production : Barcelone
- 2 versions disponibles E-NV200 : utilitaire et ludospace EVALIA 5 ou 7 places
- Tarif (gamme 2018, version N-Connecta) : à partir de 43.100 € TTC
- Dimensions (Lxlxh) : 4,56 x 1,76 x 1,86 m
- Empattement : 2.725 m
- PTAC / CU : 2.250 kg / 1070 kg
- Transmission : automatique
- Motorisation : 100 % électrique synchrone à courant alternatif
- Batterie : Lithium-ion 40 kWh
- Puissance maximale : 109 ch (80 kW)
- Couple maximal : 254 Nm à 3008 tr/min
- Chargeurs embarqués : AC 6.6 kW + rapide ChadeMo 50 kW
- Autonomie constructeur NEDC / mixte WLTP : 275 km / 200 km
- Consommation moyenne : 20,6 kWh/100 km
- Vitesse maximale : 123 km/h
- Puissance administrative : 3 CV