Dans un van ou un fourgon aménagé, la place est comptée. Pour autant, nos amis voyageurs n’ont aucune intention de laisser leurs animaux de compagnie à la maison… Comment font-ils ? Quelles sont les contraintes au quotidien ? Premiers éléments de réponse avec le témoignage d’Adrien et Alice qui ont recueilli Nomad.
1. Vous pouvez vous présenter ?
Je m’appelle Adrien, j’ai 26 ans et je suis originaire des Hautes Pyrénées. Mon activité dans la restauration me laisse du temps pour voyager et partir en vadrouille durant 2 à 3 mois, entre les saisons. Je ne voyage pas seul. Alice, 25 ans, m’accompagne.
Depuis un peu moins d’un an, nous avons recueilli Nomad, un Border Colley, qui avait été abandonné auparavant. Vu son parcours, il se montre craintif et préfère finalement les espaces sauvages. Aujourd’hui, il ne me quitte plus et fait partie intégrante de l’aventure en van !
Cela fait maintenant 2 ans que j’ai aménagé mon van. C’est un Renault Trafic L2H1 2002 avec lequel j’ai principalement roulé en France et une fois au Portugal. Cette année, nous avons réalisé notre premier road-trip à 3 en Corse.
2. Votre véhicule fait-il l’objet d’un aménagement particulier ?
Non, pas vraiment. Pour autant, nous avons prévu un petit espace et ajouté des casiers pour ses affaires, sa nourriture et ses jouets.
3. Comment l’avez-vous habitué à la vie nomade ?
En novembre dernier, j’ai continué à bricoler le van ; Nomad a pris possession des lieux et s’y sent réellement en sécurité, comme dans une maison. J’ai ensuite commencé à faire de la route avec lui. Il est très calme, c’est donc un bonheur de voyager avec lui.
C’est un chien qui préfère la nature et lorsque les conditions le permettent on le laisse en liberté pour qu’il découvre les nouveaux spots. Il sait que son refuge c’est le van. Il revient donc sans difficulté.
4. Avez-vous rencontré des difficultés sur la route avec vos animaux ? Notamment par rapport à la météo et aux lieux visités ?
La principale difficulté fut lors de la traversée vers la Corse. La compagnie demandait à ce que le chien soit en chenil obligatoirement. Nomad a donc passé la nuit dans une cage. Finalement, c’était peut-être mieux pour lui.
Au quotidien, c’est parfois moins évident en particulier lorsqu’il pleut et qu’il revient tout mouillé de sa balade… Il faut alors le sécher régulièrement et disposer de plusieurs serviettes ! Et puis, comme tout animal, il ne faut pas trop rouler et lui laisser le temps de sortir, afin qu’il se dégourdisse les pattes. Bien sûr, Nomad dispose d’un carnet de santé, est vacciné contre la rage et est pucé.
Nomad aura sans doute de la compagnie. Alice, ma compagne, possède un petit chat. Il est un peu peureux et plus indépendant que le chien. C’est dur aujourd’hui de partir avec lui, mais à terme on aimerait bien qu’il vienne avec nous.
5. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui hésitent à partir avec leurs animaux en van ou fourgon ?
Tout dépend de l’animal ! Il faut s’adapter à son caractère et sa personnalité. Si l’animal est déjà habitué à faire de la voiture, c’est plus simple. Et en pratique, côté aménagement, tout dépend finalement de la taille de l’animal. Il faut l’habituer afin que le van devienne sa maison.
Quant au voyage, il faut selon moi éviter les longs trajets. De plus, il me semble important d’être réguliers sur les horaires de repas pour les animaux et notamment qu’ils aient le temps de bien digérer avant les balades.
Enfin, il ne faut pas oublier de les hydrater et les tenir en laisse quand il faut. Bref, être attentif à leurs besoins !
Retrouvez Adrien : https://www.instagram.com/leshistoiresdadrien/